Document suivant : Les nouveautés de Gimp-2.2
Pour les pressés :
Annexes :
Documentations externes à consulter :
Au fil du temps Gimp-1.0 a progressivement évolué, passant par une première nouvelle version stable 1.2 et à l'approche de la deuxième version stable 1.4 soudainement il a été décidé que suffisamment de travail avait été effectué pour justifier que l'appellation Gimp-2.0 serait donnée à la prochaine version stable. Il est donc temps de faire un petit bilan des améliorations apportées et de voir ce qui va changer avec cette nouvelle mouture de Gimp.
Historiquement Gimp-2.0 devait apporter la touche « professionnelle » qui lui manque, à savoir
le support natif du format CMJN et le 16 bits/canal pour la vidéo. Il n'en sera rien, il y a
déjà quelques années le choix des développeurs de Gimp s'est porté sur un projet à moyen terme
de librairies graphiques de nouvelle génération, projet nommé GEGL. Mais comme dans le monde du
libre les projets n'avancent pas forcément à l'allure souhaitée, les librairies GEGL ne seront
finalement intégrées qu'au cours de la vie de Gimp-2, pour la version 2.4.
Mais revenons à nos moutons, un chiffre d'abord : Gimp représente à peu près 230.000 lignes de code et une grande partie de ces lignes ont finalement été réécrites. Il ne faut pas penser pour autant que Gimp-2 est fondamentalement différent de Gimp 1, les fonctionnalités sont grosso-modo les mêmes et les utilisateurs de Gimp 1 ne seront pas désorientés. Derrière ce travail de restructuration du code se cache des opérations de nettoyage et de maintenance, un investissement nécessaire pour que les évolutions futures de Gimp se fassent dans de meilleures conditions. Le code de Gimp-2 est donc beaucoup plus sain que ne l'était celui de Gimp 1.
Les outils de base de Gimp-2 ne sont guère différents de ceux de Gimp 1. L'outil Sélection
par couleur fait son apparition dans la boite de dialogue mais il était déjà présent
dans le menu d'image Sélection. L'outil Transformation a été scindé en
plusieurs outils spécialisés : Rotation, Étirement, Cisaillement et
Perspective. Les calques ont maintenant des outils de couleurs qui leurs sont associés
dans le menu d'image Calque >Couleurs mais là aussi il s'agit d'une simple réorganisation
car ces outils étaient déjà présents dans d'autres menus. Pendant un moment ces outils de couleur
avaient été mis dans la boite à outil principale mais comme ils ne s'appliquent finalement que
calque par calque ils ont été déplacés dans un menu spécifique aux calques.
Il n'y a donc pas de nouvel outil mais parmi ces outils deux sont complètement remaniés par
rapport aux précédents, on peut donc parler d'outils Texte et
Chemin de 2ème génération. Les options
des outils ont été aussi un peu améliorées et comme dorénavant le dialogue d'options ne
se redimensionne plus désagréablement au gré des outils sélectionnés, il est préférable de
le laisser ouvert en permanence, idéalement accroché sous la boite à outils. C'est tout pour
les outils de base, reportez vous aux descriptions détaillées ci-dessous pour plus de renseignements.
Les changements les plus évidents de Gimp-2 concernent l'interface utilisateur. D'une version
à l'autre Gimp est passé des librairies GTK+ aux librairies GTK2+. Gimp n'est pas le seul programme
à avoir effectué ce saut mais il a su exploiter les nouvelles fonctionnalités offertes par ces
nouvelles librairies et ne pas se contenter d'un simple portage. L'une des fonctionnalités parmi
les plus marquantes est sans aucun doute la capacité à attacher et détacher des onglets dans
une boite et aussi à appliquer plusieurs niveaux étagés à l'intérieur d'une même boite. Gimp 1
avait une facheuse tendance à ouvrir des dialogues un peu n'importe où sur l'écran, Gimp-2 peut
lui être mieux canalisé dans des boites fixes. Nul doute que les onglets de Gimp deviendront
rapidement pour vous aussi indispensables que le sont devenus les onglets d'Opéra (ou Galéon)
pour les navigateurs. Les boites de dialogues contiennent un petit menu accessible à la souris
qui vous permet à tout moment d'ajouter un onglet dans une boite, la modularité obtenue est maximum.
Les manipulations d'onglets possibles sont imagées ci dessous.
La fenêtre d'image propose également quelques nouveautés intéressantes. Elles ne sont pas forcément
activées aussi le mieux est de vérifier les options cochées dans «Préférences» >Interface
>Fenêtres d'images. Montrer les contours de la brosse permet d'afficher pour les
outils de dessin la taille de la brosse avant de tracer. Dans l'Apparence on peut décider
d'afficher une barre de menus directement dans la fenêtre d'image. On peut aussi gérer les options
pour un nouveau mode d'affichage des images en plein écran. En fait les différentes fonctions
d'affichage sont accessibles depuis le menu Affichage qui est lui même disponible
depuis n'importe quelle image soit via un clic-droit soit via le petit triangle dans le coin
haut à gauche. Bien entendu le contenu des Préférences sont les valeurs par défaut
alors que ce que vous faites à partir d'une image ne concerne que cette image. Pour passer
de la fenêtre d'image au mode plein écran et vice-versa il faut appuyer sur la touche «F11»
(ou aussi «Echap» pour sortir du plein écran).
Gimp-2 est aussi maintenant doté d'accélérateurs claviers qui facilitent l'accès aux menus
à partir du clavier. Si vous trouvez que naviguer à travers les menus avec la souris ou
le stylet est peu pratique la solution est peut-être d'utiliser le clavier. Si par exemple
la barre des menus est affichée vous pouvez ouvrir un nouveau fichier par la combinaison
de touches «Alt F» suivi de «N». Sans la barre des menus la touche «Maj F10» vous ouvre
le menu du coin haut, vous pouvez relacher et continuer par «F»«N» ou tout aussi bien
naviguer avec les flêches du clavier. Il faut ne pas confondre les accélérateurs claviers
qui servent à naviguer dans les menus avec les raccourcis claviers qui servent à appeler
un élément bien précis d'un menu, par exemple «Ctrl N» est ce qu'il y a de plus rapide pour
ouvrir un nouveau fichier. Gimp 1 possèdait l'agréable capacité de pouvoir à tout moment
affecter un raccourci à un élément de menu, tout simplement en activant cet élément avec
la souris et en pressant une combinaison de touches au clavier. Dans Gimp-2, par défaut,
cette fonctionnalité est désactivée. Vous pouvez la réactiver depuis les «Préferences»
>Interface mais attention car, en cas de mauvaise frappe, elle peut interférer dans
certains cas avec les accélérateurs claviers, à vous de voir ce que vous souhaitez utiliser
en priorité. Il est également possible d'éditer ou de remplacer le fichier «menurc» situé
dans votre répertoire utilisateur «.gimp-version» pour, par exemple, utiliser les mêmes
raccourcis que Photoshop.
Du coté des scripts il faut noter maintenant l'apparition en standard des «python-fu» dans
Gimp-2, soit la possibilité d'écrire des greffons en python ou bien d'utiliser les procédures
Gimp dans un programme python. Le langage python est facile à appréhender même pour un débutant
car il est intuitif ce qui n'est pas la cas du langage scheme utilisé par les «script-fu», il
propose une série de classes d'usage courant qui évitent de se plonger dans les procédures Gimp
pour effectuer des opérations de base. Ensuite il dispose d'environnements de développement, il
propose une bibliothèque gigantesque et fonctionne sur d'autres plateformes comme Windows et
MacOSX. On regrettera juste que l'interface proposée en standard par Gimp n'est pas à la hauteur des
capacités du langage mais il s'agit en principe de faire des scripts assez simples, sinon
rien ne vous empêche de faire votre propre interface en GTK2+.
Les «perl-fu» ont disparu de la distribution de Gimp-2 mais ils existent toujours sous une
forme séparée. On leur reproche du coté de l'équipe de développement de Gimp leur incompatibilité
chronique avec Windows et l'utilisation de GTK2+ par Gimp-2 n'a pas amélioré la situation.
Les utilisateurs de Linux pourront continer à bénéficier des «perl-fu» mais à plus ou moins
long terme leur popularité va forcément être ménacée.
Les «script-fu» conservent toujours leurs défauts : peu intuitifs, lourds à manipuler et
sans véritable environnement de développement mais ils conservent au moins un avantage
décisif par rapport aux «python-fu» : ils sont directement interprétés par Gimp et ne
nécessitent donc aucune installation complémentaire alors que les «python-fu» nécessitent
l'installation du langage python.
Quelques autres améliorations en vrac :
Outil Texte
L'outil Texte de 2ème génération est un savant mélange des précédents outils Texte
simple et Texte dynamique. Tout se gère maintenant depuis les options de l'outil : la police,
la taille, la couleur du texte, la justification du texte, le lissage, l'indentation ou l'interlignage.
Pour créer un texte cliquez dans l'image et un petit éditeur de texte apparait. En tapant du texte
dans l'éditeur il apparait interactivement dans l'image, bien entendu les retours à la ligne sont
acceptés. Immédiatement un calque particulier est créé pour le texte qui se redimensionne au fur et
à mesure de la frappe. Il est également possible de charger un fichier de type texte plein dans
l'éditeur de Gimp, enfin il y a la possibilité d'utiliser des écritures arabes qui s'écrivent de
droite à gauche. Tout comme son prédecesseur Texte dynamique ce nouvel outil de texte
nécessite de jongler un peu avec les calques. Si vous activez le calque dédié au texte et que
vous cliquiez dedans vous passez en mode édition du texte que vous pouvez donc ainsi modifier.
Pour créer un nouveau texte il faut revenir dans un calque non-texte et cliquer dedans,
automatiquement un autre calque de type texte sera créé et un nouvel éditeur se présentera
à vous. Pour éditer un texte et puis l'autre il faut à chaque fois commencer par activer le
calque puis cliquer dedans pour l'éditer.
Outil Chemin
L'outil Chemin de 2ème génération présente une interface entièrement remaniée. Pour
bien manipuler l'outil il faut utiliser le dialogue des options dans lequel apparait 3 modes
de fonctionnement.
Le premier mode est Tracer et il permet de façon classique de
créer un chemin en cliquant pour créer un nouveau noeud (le curseur montre un +)
et en glissant pour régler les poignées (ou tangentes). Par défaut elles sont symétriques,
pour briser cette symétrie il faut relacher puis reprendre la poignée. Vous pouvez
maintenant créer un chemin discontinu en appuyant sur «Maj» avant de faire un nouveau noeud.
Ajouter un nouveau noeud peut se faire depuis n'importe quel noeud déjà existant, il
suffit de l'avoir activé au préalable. Si le noeud activé est au milieu d'un chemin alors le
nouveau noeud sera le départ d'un nouveau chemin car on ne peut pas raccorder trois noeuds sur
un seul. Une fois le chemin dessiné on peut modifier les noeuds en cliquant dessus on peut
le déplacer, les poignées apparaissent on peut donc aussi les modifier isolément ou symétriquement
en appuyant sur la touche «Maj». Jusqu'ici rien de bien nouveau, mais maintenant il est
également possible de cliquer directement sur un segment entre deux noeuds et de le déplacer
interactivement, en appuyant sur «Maj» les poignées sont forcées à rester symétriques, on
influe donc aussi sur les segments voisins. Sans conteste c'est plus pratique que de déplacer
les poignées une par une. Une autre nouveauté intéressante est la possibilité de cumuler
les sélections de noeuds en maintenant la touche «Maj» puis de bouger ce groupe de noeuds. Il
n'y a pas de création de groupe à proprement parler mais on peut enlever ou retirer des noeuds
en maintenant la touche «Maj» appuyée. Il n'est pas non plus nécessaire que les noeuds soient
voisins.
Le deuxième mode est Édition et il permet d'insérer ou supprimer des nouveaux noeuds
dans un chemin. Par défaut il ajoute un noeud sur un segment. Si on clique sur un noeud déjà
existant il édite les poignées, on peut alors cliquer sur une des poignées pour la
supprimer et rendre ainsi le noeud anguleux ou en ajouter une en cliquant à nouveau sur le noeud
une nouvelle poignée apparait. Si les deux poignées existent déjà sur un noeud alors on peut
même le déplacer. En appuyant sur «Maj» on va supprimer soit un segment soit un noeud.
C'est également dans ce mode qu'on peut connecter deux chemins en créant un segment entre
deux noeuds, pour cela il faut activer un noeud puis cliquer sur un second noeud ouvert pour
les relier ensemble.
Le troisième mode est Déplacement et il ne fait rien d'autre que déplacer les chemins.
Si votre chemin est en plusieurs parties vous pouvez déplacer isolément chaque partie. En
appuyant sur la touche «Maj» vous êtes sûr de déplacer tout le chemin.
Vous avez peut-être remarqué que les touches «Ctrl» et «Alt» sont inutilisées. Erreur, elles
servent à se déplacer à partir du clavier (donc sans passer par les options) d'un mode à l'autre :
«Ctrl» pour le mode Édition et «Alt» pour le mode Déplacement. Effectivement le mode
principal reste le mode Tracer et permuter temporairement vers les autres modes à partir
du clavier peut s'avérer finalement plus pratique que de jouer avec les boutons dans le dialogue
des options.
Tout ceci est peut-être confus. Voici un
extrait de la documentation
provisoire en cours de
rédaction qui devrait vous permettre d'y voir un peu plus clair. N'oubliez pas
que les chemins se gèrent aussi à partir de la boîte de dialogue, mais la documentation de
cette partie n'est pas encore rédigée.
Options des outils
Les options des outils ont dorénavant un potentiel accru par rapport à la version Gimp 1.
Sans tout détailler on notera les améliorations suivantes.
Dans les outils de sélection des boutons de modes Remplacer , Ajouter,
Soustraire, Intersecter ont été ajoutés. Jouer avec les touches «Maj» et
«Ctrl» n'est donc plus une nécessité.
Dans les outils de transformation des boutons, indiquant quel type d'objet parmi calque, chemin
et sélection on souhaite modifier, sont disponibles. À noter au passage qu'il est maintenant
possible de transformer des sélections, par exemple un rectangle en parallèlogramme ou bien
de lui donner une forme perspective, de faire un losange... La transformation des chemins
autrefois délicate devient plus facile.
Dans les outils de dessin deux possibilités ont été ajoutées : estompement du tracé et obtenir
la couleur depuis un dégradé.
De façon générale chaque outil gère individuellement ses ressources de type brosse, dégradé ou
motif. Ainsi vous pouvez avoir une brosse différente pour le pinceau et le crayon ou un motif
différent pour le remplissage et le clonage. Il est également possible de sélectionner ces
ressources en manipulant la roulette de la souris (pratique pour changer rapidement et
visuellement de taille de brosse).
Manipulations d'onglets
Depuis la boite à outils on peut ouvrir n'importe quelle boite de dialogue. Il suffit de
dérouler le menu traditionnel Fichier >Dialogue et de sélectionner un dialogue dans
la liste proposée. Une fois cette boite affichée on peut décider à tout moment d'insérer un nouvel onglet ce qui évite de créer
de multiples boites de dialogues disséminées à travers l'écran, pour faire cela cliquez sur le
petit triangle qui dans son menu vous proposera d'ajouter un onglet. En bas de toute boite de
dialogue et également en bas de la boite à outils il y a une zone d'ancrage où vous pouvez
glisser et déposer un onglet. Par exemple un cliquant sur le mot « Calques » et un glissant
le long du chemin vert jusqu'au bas de la boite à outils vous allez créer un niveau supplémentaire
et attacherez l'onglet des calques sous la boite à outils.
Chaque barre fine en haut et en bas d'un niveau d'onglets est en endroit où vous pouvez déposer un onglet, il est donc possible de créer d'autres niveaux d'onglets superposés, de les redimensionner en hauteur, de détacher un onglet pour recréer un dialogue isolé, de transférer un onglet d'une boite à l'autre ou de le supprimer. Si une boite ne contient plus d'onglet, de façon logique elle disparait de l'écran.
On voit donc que Gimp-2 propose une flexibilité dans l'organisation de l'espace de travail que n'avait pas son prédécesseur. La boite à outils ainsi que les dialogues des options et des calques sont indispensables. Les autres seront ajoutés selon votre gré, Gimp-2 propose maintenant de nombreux dialogues vous pourriez par exemple mettre un petit dialogue supplémentaire contenant quelques onglets de navigation, d'annulation ou de sélection.
Raymond Ostertag, Janvier 2004
GAP, acronyme de Gimp Animation Package, est le module vidéo de Gimp. Il permet de réaliser des animations vidéo au format MPEG ou pour le web que Gimp transformera en GIF ou MNG. Il n'est pas distribué directement avec Gimp, l'application principale, il faudra donc soit récupérer un binaire/paquetage pour votre OS ou compiler le code source vous même. À partir du CVS les instructions suivantes vous permettrons de le télécharger :
Ensuite la compilation se fait par ./autogen.sh make make install.
Fonctionnalités ajoutées pour la version 2
Une nouvelle fonction «Bluebox» qui rend une couleur clé sélectionnée transparente dans l'animation.
La fonction «Animation selon chemin» reçoit plusieurs améliorations :
Lecture des images vidéo pour donner un aperçu dynamique en qualité vignette. Sous Linux la lecture à un support audio (à condition d'avoir installé WAVPLAY au préalable).
Une nouvelle fonction de calques pelables (onionskin) utilisés pour visualiser en semi-transparence la prochaine ou précédente image de l'animation dans l'image courante (utile pour les animations peintes).
Nouvelle fonction dans le dialogue «Images vers fichier multicalque» pour respecter les sélections dans les images de l'animation.
Nouvelle fonction dans le dialogue «Modifier des images» qui s'applique aux sélections dans les images vidéo traitées.
Nouvelle fonction pour renommer les images vidéo sur le disque, vous pouvez changer le numéro de la première image et définir combien de chiffres sont utilisés pour la numérotation.
Nouvelle fonction pour renommer les images vidéo sur le disque, vous pouvez changer le numéro de la première image et définir combien de chiffres sont utilisés pour la numérotation.
Une nouvelle fonction pour inscrire le nom du fichier ou juste son numéro dans l'animation sur un calque.
Support pour les vignettes en PNG (au lieu des .xvpics)
Des fichiers de script macro-filtre qui assemble des appels de filtres de la session courante et les applique ensuite tous ensemble à un tracé (calque/canal/masque). À noter que le dialogue est accessible depuis le menu Filtre et non pas depuis le menu Vidéo.
La Préférence "Enregistre l'image Toujours/Seulement si modifiée» s'applique aux enregistrement du module Vidéo.
Changements internes dans le magnétoscope qui peut maintenant traiter un nombre illimité d'images vidéo.
Révision de la traduction en français du menu principal.
Raymond Ostertag, Janvier 2004